La Maison des célibataires, de Jorn Riel
On racontait qu’elle avait tué son mari, qu’elle l’avait tabassé à mort parce qu’il avait essayé de faire une fugue juqu’à Julianehab. Mais personne ne savait au juste ce qui s’était passé, vu que quand le curé était arrivé, le bonhomme était déjà mort et enterré depuis six bons mois.
Bienvenue au Groënland ! Avec ce racontar ! Comprenez une petite histoire drôle et forcément rafraîchissante par son issue et sa morale !
Au coeur des fjørds, Kernatoq – dit “Le noir” car il travaille sur un bateau à charbon et ne se lave jamais – partage avec quelques-uns de ses amis, plus nonchalants, une vieille batisse abandonnée. Par un bel après-midi d’été, chacun dévisse joyeusement, jusqu’au moment où Moses, le plus âgé de tous, s’inquiète de leur futur : et si à l’avenir, leur santé ne leur permettait pas de profiter de cette demeure tant convoitée, au point qu’ils soient relégués dans une maison de retraite ? Kernatoq, secoué par cette idée, réfléchit à un plan … Et si leur salut venait de la veuve Bandita, qui possède un immense troupeau de moutons, et de non moins impressionnant biceps et tempérament de feu ?
Comme Jørn Riel, l’explique lui-même, un racontar c’est une vraie qui pourrait passer pour un mensonge … Ces courts récits lui ont été inspirés par les chasseurs groënlandais, car il appartient à cette veine d’écrivain-voyageur. Ethnographe et esquimaulogue, il passa près de seize de sa vie sur l’île du Groënland, alors colonie danoise, avant de migrer pour les terres plus chaudes de Kuala Lampur. Passionné par les hommes, ces racontars au charme suranné sont de petits bijoux de fantaisie à découvrir.
A voir !
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