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Le Sillage de l’Oubli, de Bruce Machart.
Comme aurait dit Vaclav Skala, elle était le portrait craché de son père dans les grandes lignes, mais pas pour les finitions. 1895, 1910, 1924, 1898, quatre années, autant de miroirs dans l’histoire de la famille Skala, propriétaires terriens texans. 1895, chez les Skala, une famille d’immigrés tchèques, la vie est dure depuis longtemps, et plus particulièrement depuis le décès en couches de Klara, donnant naissance à son quatrième fils, Karel. Totalement démuni, Vaclav, le père, doit trouver une nourrice pour son fils, et s’occuper du corps de sa femme. Désormais la vie à l’exploitation sera plus rude pour ses fils, qui travailleront dès lors comme des bêtes de somme…
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Le Moustoc, de Michaël Escoffier & Matthieu Maudet
Tadaaa ! C’est qui qui a une faim de loup loin d’être un toc et le vilain tic de dire sans cesse “manger manger …” c’est le moustoc ! Petit moustique ordinaire, cette étrange créature un peu toc-toc a eu le drôle d’idée de piquer un vieux coq qui se moque bien de la présence des moustiques pour soulager ses instestins endoloris … De cette embaumante rencontre mute le moustique en moustoc ! Plus gros, plus fort et mais pas plus malin, celui-ci croise le chemin de Mademoiselle Lacourge, une dame sans âge effacée, qui comme chaque vendredi, va acheter ses 150 gr de queues de cochon, pour réaliser ses…
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Lame de fond, de Cécilia Dutter
Samedi 26 décembre 2004. Pendant que le globe est à la fête, la mer se retire sur les plages thaïlandaises. Romane Bréjeance, femme d’affaires accomplie mais épouse et mère balottée par une vie qu’elle ne maîtrise plus, fait partie de ces rescapés miraculés du terrible tsunami. Cette lame de fond dévasatrice inaugure pour elle une nouvelle et immanquable étape de sa vie. Errant dans la jungle, elle croise le cadavre d’une jeune femme qui lui ressemble étrangement. Renonçant à vivre une vie à laquelle elle ne trouve plus de sens, elle adopte alors l’identité de la défunte, refuse d’être rapatriée, laissant derrière elle un mari qui n’en est plus un…
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Jour de lessive, de Frédéric Stehr.
Helena se prélasse devant la rivière, quand soudain une souris débarque et s’affaire avec son petit linge. Fort accaparée, elle ne remarque pas Helena lorsque cette dernière la salue … “Es-tu nouvelle”, finit-elle par réaliser ? Mais nouvelle pour quoi se demande Helena ? Pas le temps de deviner, c’est tout un petit monde qui se rassemble près de la rivière pour faire la lessive ! Un monde étonnant … Et si finalement faire la lessive était bien plus rigolo qu’elle ne le pensait … Et nous aussi prenons plaisir à parcourir les pages de cet album au dessin crayonné et aux tendres couleurs pastel. L’histoire rythmée navigue entre douce…
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Le petit monstre du matin, de Joëlle Denys & Natacha de Bradké.
Il se passe bien des choses dans la taupinière … Papa et maman attendent fébrilement l’arrivée du petit monstre du matin. Tout d’un coup, une patte apparaît. Ouf, celle-ci n’est pas griffue … Ah mince, soulagement de courte durée, des griffes apparaissent, puis une deuxième patte … Mais toujours pas de tête, et de bouche, pas de morsures à l’horizon ! Une tête dépasse finalement de la porte, le monstre va ouvrir la bouche. Silence. Un tonitruant et ronchon “Je ne veux pas aller à l’école” résonne alors … Et si le petit monstre restait tout seul à la maison, cela lui donnerait une bonne leçon … Après tout, l’école…
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La page blanche, de Boulet & Pénélope Bagieu.
Eloïse Pinson “se réveille” amnésique sur un banc quartier Montgallet à Paris. Non pas qu’elle se soit endormie, mais comme lorsque l’on oublie ce que nous étions venus faire dans une pièce, elle ne souvient plus de ce qu’elle fait là. Pas une seule trace de souvenir, plus de nom, plus de prénom, plus d’histoire. Quelques réflexes, les lignes de métro n’ont plus de secrets pour elle, et elle sait qui est Britney Spears. Son amnésie est étrangement sélective, et Eloïse va devoir rassembler le puzzle de sa vie. 1ère étape, retrouvez son nom et son adresse … Quoi de plus pratique pour cela qu’un sac de filles, et pour…
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Bébé Cadum, de Stéphanie Blake.
Superlapin refait des siennes ! Dans cet album mêlant peur du noir et arrivée de bébé, Stéphanie Blake mélange habilement deux grandes craintes enfantines – celle de perdre sa place avec l’arrivée d’un bébé et celle du loup – dans une histoire de grande tendresse. Simon arrivera-t-il à accepter ce nouveau venu qui fait des gazouillis, des guiliguilis, des blablubo, des blablubi ? Trois jours qu’il est là, et Simon n’a même plus le droit de jouer en faisant du bruit ! Si seulement, il pouvait rentrer ce bébé cadum ! La nuit tombe Simon réfléchit. Beaucoup. Aux loups notamment … Tout cela fait bien peur à ce petit lapin…
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Héritage, de Nicholas Shakespeare.
Tu n’as pas seulement hérité de la fortune de Madigan, idiot. Tu as aussi hérité de son histoire. Tan que refusera de reconnaître ce qui va avec le fric, tu resteras un pauvre con. Pourquoi ? Parce qu’on n’a rien sans rien. Andy Larkham veut rendre hommage à son professeur Furniwall en se rendant à ses funérailles. Cet homme est le seul qui l’ai influencé dans sa jeunesse, et après n’avoir pu publier un manuscrit qu’il lui remit peu de temps avant son décès, Andy culpabilise quelque peu … Par un pluvieux hasard, il se trompe de chapelle, et assiste aux funérailles de Christopher Madigan. Lorsqu’il le comprend, il est…
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Avenue des géants de Marc Dugain.
La nature ne connaît ni le silence ni le bruit. Ce n’est pas comme en ville, ce qu’on entend va toujours dans votre sens, celui de votre apaisement, pour peu que vous ayez confiance dans la vie sauvage. Géant est un qualificatif incontournable. 2,20m, 120 kg, Al Kenner a un physique gargantuesque. Et ses capacités intellectuelles sont tout aussi gigantesques. Il possède une hypermnèsie et son QI dépasserait celui d’Einstein. Pas évident de bien vivre avec cela surtout quand on a quinze ans. Mais le mal-être profond d’Al ne s’expliquerait-il pas plutôt par la hargne de sa mère à son égard, contre ce fils qui est une “fausse couche” réussie…
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Désaccords imparfaits, de Jonathan Coe.
Ce recueil représente toute ma production de nouvelles au cours des quinze dernières années, ce qui relève un peu de la plaisanterie. (…) Car il ne m’est pas facile de faire court, justement. Ce qui m’attire, dans la fiction, c’est plutôt la complexité, le panorama, et chez moi, il est plus fréquent que des idées nées sous forme de nouvelles (…) prennent l’épaisseur d’un roman.” Jonathan Coe Quatre textes de Coe, rassemblés dans un recueil inédit, après une publication échelonnée entre 1995 et 2005. Une commande spéciale de Gallimard, qui permet de redécouvrir ces textes, trois nouvelles et un article publié dans les Cahiers du Cinéma, montrant à quel point…