Littérature anglaise
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Héritage, de Nicholas Shakespeare.
Tu n’as pas seulement hérité de la fortune de Madigan, idiot. Tu as aussi hérité de son histoire. Tan que refusera de reconnaître ce qui va avec le fric, tu resteras un pauvre con. Pourquoi ? Parce qu’on n’a rien sans rien. Andy Larkham veut rendre hommage à son professeur Furniwall en se rendant à ses funérailles. Cet homme est le seul qui l’ai influencé dans sa jeunesse, et après n’avoir pu publier un manuscrit qu’il lui remit peu de temps avant son décès, Andy culpabilise quelque peu … Par un pluvieux hasard, il se trompe de chapelle, et assiste aux funérailles de Christopher Madigan. Lorsqu’il le comprend, il est…
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Désaccords imparfaits, de Jonathan Coe.
Ce recueil représente toute ma production de nouvelles au cours des quinze dernières années, ce qui relève un peu de la plaisanterie. (…) Car il ne m’est pas facile de faire court, justement. Ce qui m’attire, dans la fiction, c’est plutôt la complexité, le panorama, et chez moi, il est plus fréquent que des idées nées sous forme de nouvelles (…) prennent l’épaisseur d’un roman.” Jonathan Coe Quatre textes de Coe, rassemblés dans un recueil inédit, après une publication échelonnée entre 1995 et 2005. Une commande spéciale de Gallimard, qui permet de redécouvrir ces textes, trois nouvelles et un article publié dans les Cahiers du Cinéma, montrant à quel point…
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Le Journal sacret d’Amy Wingate, de Willa Marsh
L’emploi du mot « petite » est une autre de ses façons –sans doute inconsciente- de maintenir sa supériorité. Une « petite dame » lui confectionne des vêtements sur mesure et un « petit monsieur » vient entretenir son jardin. La « petite femme » du magasin du village « l’adore »….. .Le monde de Francesca est peuplé de nains. Amy Wingate, professeur de littérature à la retraite, bien sous tous rapports, décide d’écrire pour elle-même un journal, de décortiquer ainsi sa vie et ses idées. Très vite celui-ci revêt un piment particulier, le regard d’Amy pouvant être plein de tendresse ou acéré et piquant comme l’acide. Autour d’elle virevoltent…
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Meurtres au manoir, de Willa Marsh
La nouvelle tisane qu’elles l’ont convaincue de boire juste avant d’aller au lit fait des merveilles. Comme beaucoup de gens, Clarissa croit que n’importe quel produit à base de plantes et de fleurs ne peut qu’être inoffensif. Avec son humour noir qui fait mouche, Willa Marsh compte parmi ces auteurs britanniques à la plume acérée dont la lecture est un délice. Avec Meurtres au manoir, Willa Marsh récidive dans cette veine que ses lecteurs aiment tant. Causticité, intrigue piquante et à suspens, personnages décalés mais miroirs de certaines parts de nous-mêmes, tous ces ingrédients sont au rendez-vous pour un cocktail plein de saveurs placé cette fois-ci sous le signe de l’étrange.…
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La Mise à nu des époux Ransome
Alan Bennett, auteur à la plume acerbe et au regard affûté, récidive dans cette satire sociale so british. Après la Reine des lectrices (commenté précédemment ici), il nous livre un court récit aussi burlesque que profond. A quel point basculerait votre vie si vous étiez cambriolés ? Si vous êtiez totalement dépossédés du moindre de vos biens ? Pas victimes d’un simple cambriolage, non, non, dépouillés, dévalisés, délestés, détroussés, pillés, déplumés … Vous seriez certainement pris d’une angoisse aussi forte que celle des époux Ransome, qui rentrés de l’opéra, retrouvent leur appartement complétement nu. Plus un meuble, plus un bibelot, plus rien. Après des années d”accumulation d’objets patiemment récoltés et bichonnés, ce vide…
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La Reine des lectrices
Enfin un peu d’air sur nos étagères avec ce charmant roman, frais et léger, un tantinet subversif ! La Reine des lectrices est une petite pépite par son format (174 pages) qui donnera le sourire aux esprits chagrins et ravira les lecteurs compulsifs à la recherche de causticité. Figurez-vous la Reine d’Angleterre, Elisabeth II, sous l’emprise d’une addiction incontrôlable, d’une passion dérangeante … et partagée ? Frappée par le “vice impuni”, cette soif intarissable de lecture, elle s’affranchit de ses devoirs publics et bouscule dès lors les conventions et les parfaits rouages de la mécanique monarchique anglo-saxonne … Oh my goodness ! Ce tableau imaginaire prend forme avec une balade on-ne-peut-plus irréaliste…
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Sourires de loup
Ce roman publié en 2001 dans la collection “Domaine étranger” de Gallimard a révélé en France, Zadie Smith, jeune femme de lettres de 26 ans alors. Désormais pilier de la littérature anglaise contemporaine, elle a connu ses premiers succès, avec cet opus un brin autobiographique, mais universel, Sourires de loup, dans lequel elle offre avec la précision d’un taxidermiste et beaucoup de tendresse pour ses habitants, la vision d’un Londres métissé et mouvant, à travers trois générations de trois familles dont le destin est inextricablement lié. Nous faisons connaissance dans un premier temps avec Archibald Jones lors d’une scène de suicide raté tragicomique, occasion de ‘planter le décor” et le portrait de cet…
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Mr Gladstone et la demi-mondaine.
de Roy Lewis Dans cette nouvelle nous retrouvons la verve so british de Roy Lewis, l’auteur illustre de Pourquoi j’ai mangé mon père, qui imagine ici la rencontre de deux figures marquantes de leur époque : celle de William Gladstone, quatre fois premier ministre et chancelier de l’Echiquier, deux des plus hautes charges du gouvernement britannique – et ce sous le règne de la Reine Victoria – , avec Cora Pearl, surnommée la “Grande Horizontale”, “demi-mondaine” emblèmatique du Second Empire, maîtresse de nombreux hommes de pouvoir issu de la politique ou du monde économique, et peut-être même, de Napoléon III. Gladstone est loin d’être un personnage anodin par sa charge, mais également par son implication dans la vie publique, puisque ce…
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A Year in the merde
de Stephen Clarke Ou les galères d’un expat à Paris. Paul West, malgré les bons conseils d’un ami, décide de travailler en France. Recruté dans une entreprise de viande, VianDiffusion, celui-ci doit développer une chaîne de salons de thé (of course !). Rien de bien difficile … Et pourtant à peine arrivé, Paul doit s’adapter très vite : l’année commence en septembre et non en janvier, oui les collègues se font la bise (entre femmes, femmes et hommes mais attention pas entre hommes), un directeur peut dire “tu” alors que son employé lui dira “vous”, et oui, Paris est la ville des chiens tenant tête aux autres capitales avec ses 650…